Le graphène, le matériau du 21e siècle

Bernard Chabaud, Expert AJR Conseil recommande la lecture de cet article de l’Express du 5 novembre 2018 sur le graphène.

« Malgré ses propriétés hors-normes, ce dérivé du graphite n’a toujours pas révolutionné les transports et l’électronique.

Des observations les plus simples naissent parfois les plus grandes découvertes. En regardant une pomme tomber de sa branche, Isaac Newton imagina la fameuse loi de gravitation universelle. Près de trois siècles plus tard, la science pourrait franchir un nouveau pas de géant grâce à… un rouleau de bande adhésive. L’histoire démarre en 2004 dans les laboratoires de l’université de Manchester. Deux physiciens d’origine russe, André Geim et Konstantin Novoselov, pèlent des couches de graphite à l’aide de rubans adhésifs. Après un travail méticuleux, ils parviennent à obtenir un feuillet de l’épaisseur d’un atome, 200 000 fois plus fin qu’un cheveu : le graphène. C’est le début d’un tsunami scientifique et médiatique.

Car les deux compères – qui ont reçu le prix Nobel en 2010 – n’ont pas seulement créé une nouvelle catégorie, celles des objets en deux dimensions (si fins qu’ils n’ont plus vraiment d’épaisseur), ils ont aussi réussi à manipuler un matériau aux caractéristiques extraordinaires. Dans une conférence donnée à Rennes, Annick Loiseau, directrice de recherche à l’Office national d’études et de recherches aérospatiales (Onera), détaillait en 2016 ces fameuses propriétés, devant un auditoire captivé. « Le graphène possède des liaisons atomiques très courtes, si bien qu’il peut supporter un poids de 2 tonnes exercé sur une surface de 1 millimètre ! »Outre sa résistance mécanique, il est léger, quasi transparent, et il constitue également une barrière infranchissable pour l’eau et les gaz. Mieux, « sa mobilité électronique s’avère 140 fois plus élevée que celle du silicium. Sa structure en forme de plan rend les électrons si mobiles qu’ils se comportent comme des photons, des particules sans masse. Ils peuvent donc se transporter sur de longues distances, sans perte. De quoi faire rêver les fabricants de produits high-tech », expliquent Bernadette Bensaude-Vincent, professeure émérite à l’UFR de philosophie de l’université Paris-I Panthéon-Sorbonne, et Sacha Loeve, maître de conférences à l’université Jean-Moulin Lyon-III, auteurs du livre Carbone, ses vies, ses oeuvres, paru en octobre. »

D’après notre expert, cet article scientifique est très intéressant car il couvre à la fois les domaines et les espoirs que l’on porte aujourd’hui sur le graphène.

Le domaine de l’énergie paraît être celui qui verra les premières applications sortir au niveau grand public:

Recharger rapidement une batterie de smartphone ou autre appareil utilisant ce type de batterie. Ceci sera étendu a terme vraisemblablement à la recharge de batterie plus puissantes, comme celles utilisées pour les voitures.

Améliorer l’autonomie et la durée de vie des batteries ce qui devrait diminuer la consommation en lithium par exemple ainsi que les opérations de recyclage nécessaire de ce produit.

 

bernard.chabaud@ajrconseil.com
https://www.lexpress.fr/actualite/sciences/graphene-a-un-cheveu-du-miracle_2037198.html