INCO étiquetage nutritionnel 13/12/2016 : une échéance majeure pour les industries agroalimentaires

Un enjeu de taille d’ici décembre 2016, pour l’ensemble des Industries agroalimentaires et surtout le tissu des TPE/ PME françaises (98% des IAA sont des TPE/PME) : Tous les emballages devront présenter le même tableau nutritionnel en Europe.

La politique européenne de sécurité des aliments : pour qui, pour quoi ?

Les enjeux de la politique européenne de sécurité des aliments sont doubles :

– protéger la santé humaine et les intérêts des consommateurs, 

– favoriser le bon fonctionnement du marché unique européen.

Le cadre juridique régissant l'étiquetage des denrées alimentaires vise à garantir aux consommateurs l'accès à une information complète sur le contenu et la composition des produits afin de protéger leur santé et leur intérêt supérieur.

Petit rappel des faits : le règlement n° 1169/2011 concernant l’information du consommateur sur les denrées alimentaires (INCO) entre en application le 13 décembre 2014. Ses dispositions sont directement applicables dans tous les Etats membres de l’Union Européenne.
Parmi les mesures phares du règlement, figure l’amélioration de l’information des consommateurs sur la composition nutritionnelle de la majorité des denrées pré-emballées, et qualifiée de « déclaration nutritionnelle ». Sont obligatoires : l’énergie et certains nutriments (matières grasses, acides gras saturés, glucides, sucres, protéines et sel).

Autre mesure phare : INCO renforce les informations sur les substances allergènes.

Les substances allergènes présentes dans les produits préemballés ou non, doivent être mises en évidence dans la liste des ingrédients, par l’utilisation de caractères gras ou italiques par exemple.

Ces informations sont censées permettre aux consommateurs de comparer les produits entre eux et de faire ainsi des choix plus favorables pour leur santé.

Consommateur averti ou bien consommateur lambda ? Informations nutritionnelles utiles ou mal comprises ?

Une réflexion et un grand débat sont engagés par les industriels et les pouvoirs publics  pour permettre l’accès et la compréhension de ces informations nutritionnelles, par le plus grand nombre de consommateur  sans tomber dans un modèle simpliste qui pourrait dénigrer les produits.

Systèmes par échelles de couleur, Nutri-Mark par des étoiles, Nutri-Score par des couleurs et lettres, RNJ, clé verte sont en cours d’expérimentation. Leclerc a fait le tour des pratiques au niveau mondial et jeté son dévolu sur le système HSR (Health Star Rating), déjà en vigueur depuis 2014 en Australie et en Nouvelle-Zélande.

« Nous cherchions un système scientifiquement pertinent, transparent, simple, non anxiogène et non culpabilisant, suffisamment sensible pour différencier les produits et visualiser les améliorations. Le HSR répondait à tous ces critères », explique Frédéric Gheeraert, directeur général de la Scamark. But affiché : guider les consommateurs et améliorer leur équilibre nutritionnel.

La chaire Aliment Nutrition Comportement Alimentaire (ANCA) vient de réaliser trois vidéos pour comprendre l'étiquetage nutritionnel. Diffusée depuis le 10 septembre sur le site Internet de l'Université Paris-Saclay, « L'Odysée de l'étiquetage » décrypte les systèmes d’information nutritionnelle trouvés sur les emballages alimentaires.

La Direction départementale de protection des populations va être amenée à contrôler de manière concrète cette déclaration nutritionnelle et les TPE/PME doivent s’attendre à une recrudescence de ces contrôles.

Il existe pléthore de guides, aides, conseils pour décrypter la déclaration nutritionnelle et pléthore de guides pour avertir le consommateur !